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LA PERIODE AUTRICHIENNE

(copie & reproduction interdite)


Nous étions les sujets de l’empereur d’Autriche qui avait également comme sujets des Allemands, des Tchèques, des Hongrois, des Italiens. Chacun de ces peuples formait un « état » distinct avec sa capitale, ses libertés, ses coutumes auxquelles il était très attaché.
A travers les heures sombres ou glorieuses de l’histoire nationale, indifférent à toutes ces péripéties, à toutes ces révolutions civiles, à ces guerres extérieurs, à ces intriques, à ces exploits dont sont bourrés les livres, le paysan, l’ouvrier a, de père en fils, labouré, tissé, fendu le bois, battu le fer, il a « gagné sa vie. » Le reste passait au dessus de sa tête, n’atteignant au plus qu’une toute petite partie de son individu, C.-A-D. l’homme public, le citoyen. (d’Avenel)
Entre ces multiples états qui composaient la monarchie autrichienne, il n’y avait d’autre lien que le souverain chargé de multiples couronnes.
Notre église connut surtout deux empereurs d’Autriche :

Marie-Thérèse,

Joseph II.

Caractérisons d’un mot ces deux règnes :

avec Marie-Thérèse, ça va bien,

avec Jospeh II, les affaires se gâtent.

Bure, terre liégeoise, voit sa paroisse comprendre Grupont et Mirwart, terres luxembourgeoises.
Au moment où les maçons creusent les fondations de cette églises, sous M. le curé Jean Leclère (1719-1754) l’empereur d’Autriche est Charles VI, mort en 1740.
Sa fille, Marie-Thérèse, lui succède (1740-1780). Pendant son règne, la paroisse eut trois curés :

J.Leclere (constructeur) démissionne en 1754.

L’abbé Brasseur (1754-1761) qui en rentrant chez lui, tomba d’un rocher et se brisa la tête à Jemelle.

L’abbé Le Bochoz qui fit une donation pour les premiers communiants (qui dure encore). Sa pierre tombale est à l’entrée de l’église, à droite.

L’impératrice Marie-Thérèse restait à Vienne. Elle était représentée en Belgique par son beau-frère Charles de Lorraine qui fut gouverneur des Pays-Bas. La Belgique connut alors une ère de prospérité.
Quand le bâtiment va, tout va : construction de la cathédrale St Aubain à Namur, de la place royale à Bruxelles. On réédifie les abbayes de Floreffe, d’Orval.
Dans les villes, nombreux monuments et belles maisons particulières, style renaissance. Aussi, quand Marie-Thérèse et Charles de Lorraine moururent tous deux en 1780, furent-ils profondément regrettés par nos ancêtres. Sans doute, au début de son règne, Marie-Thérèse se fut attaquée par différents princes qui voulaient s’emparer de ses domaines. C’est ainsi que les Français, pendant un certain temps, s’emparèrent d’une grande partie de la Belgique (Fontenoy 1745), mais ils la restituèrent à l’Autriche au traité d’Aix la Chapelle (1748).
Les premières années de notre église connurent donc la guerre en Belgique ; mais à Bure, nous ne vîmes pas les Français. Les Impériaux (les Autrichiens) avaient été repoussés dans le Luxembourg. Ils avaient établi à Rochefort un camp très important en face du château des comtes de Rochefort, sur les hauteurs de Lorette. Le pays environnant fut accablé par eux de réquisitions militaires. Mais après le traité d’Aix-la-Chapelle, rien ne vient plus troubler la paix en Belgique.
A Marie-Thérèse, succéda son fils Joseph II (1780-1790). Le début de ce règne fut heureux pour nous. Il expulsa les Hollandais qui avaient le tort de tenir garnison dans certaines places fortes de Belgique.
Mais il voulut introduire de nombreuses réformes dans l’administration, la justice, la religion. Plusieurs de ces réformes étaient bonnes. Mais il eu le tort de les imposer brutalement sans tenir compte de nos droits, de nos coutumes séculaires. Or les Belges étaient très indépendants et attachés à leurs coutumes, à leurs libertés, à leurs organisations traditionnelles. De plus, par les réformes religieuses, Joseph II se mêlait de choses qui n’étaient pas de son ressort. Il interdit l’inhumation dans les églises, régla le costume religieux, supprima des couvents contemplatifs, publia un nouveau catéchisme, s’occupa des empêchements de mariage, détermina le nombre de cierges à allumer pendant les offices, etc… Il publia que tous ses édits fussent publiés par les curés le dimanche pendant la gran-messe et qu’ils restassent affichés au portail de l’église pendant quinze jours. Bref, « l’empereur sacristain » mécontente tout le monde. Ces mesures religieuses et les atteintes portées aux libertés séculaires en matière d’administration et de finances provoquèrent le soulèvement des Pays-Bas.
Révolte des Belges : octobre 1789. Les patriotes belges battent les soldats autrichiens. Les Kaiserlichs reculent, se replient dans le Luxembourg. Les patriotes brabançons arrivent pour les chasser ; la bataille se livre dans nos régions, en différents endroits, à la Cense au-Bois près de St Remy, entre Bure et Tellin, et entre Rochefort et Eprave, au fond de Vaux à Rochefort, sur les hauteurs d’Hamerenne. L’Etat major autrichien se trouvait à Mirwart. C’était le 24 mai 1790.
Sire Delcour qui était curé à Tellin a relaté ce combat de Tellin dans le registre des décès. Le lundi de la Pentecôte (29 mai 1790) nous avons eu un choc entre les impériaux et les patriotes brabançons. Les impériaux étaient du côté du bois du Sire Colle, greffier, et les patriotes étaient à Mauflories qui ont tiré plusieurs coups de canon sur le château de Mirwart avant que les impériaux n’arriveraient, mais les impériaux arrivants, ils ont tiré tous les deux à coup de canon l’un sur l’autre, de sorte que les patriotes se sont retirés et ont venu monter le bois de Hu, de sorte que les impériaux les ont poursuivis jusque Germentré (Germepré), en sorte que nous avons enterré tant impériaux que patriotes dans notre cimetier, du côté de la maison vicarial, vingt cinq hommes, qu’on a trouvé dans différent endroit, et deux autres qui ont été enterrés Delà la Tienne, qu’on a encore trouvé 2 ou 3 jours après. Ce que j’atteste, Delcour, Curé.
Deux corps furent retrouvés lors de la construction de la maison de Jules Petit à Tiran-rue (avant dernière maison).
Cette bataille fut le prélude de continuels revers pour les patriotes jusqu’au moment où le 22 septembre 1790, ils essuyèrent à Assesse une défaite définitive. Les Autrichiens redevinrent maître du pays grâce à leur armée de 40.000 hommes. Les Belges n’avaient pas profité de leur première victoire parce qu’ils étaient bientôt divisés en deux parties. Les « Etats-Unis » de Belgique proclamés le 11-1-1790 avaient duré six mois. Mais si les Belges n’avaient pas pu se rendre indépendants, au moins avaient-ils réussi à réfréner le despotisme de Joseph II, mort dette année.
L’empereur Léopold II, frère de Joseph II et Marie Antoinette, nous rendit la jouissance de nos constitutions, privilèges et coutumes.
Tout cela va être balayé ! Un orage s’élevait sur la France. La tourmente révolutionnaire allait bientôt nous atteindre. Pendant le règne de Joseph II, furent curés ç Bure les abbés Xhardé et Swolfs.
Mr le curé Xhardé, nommé en 1781, vit le terrible incendie qui détruisit 36 maisons le 29 avril 1783. 36 maisons, en somme la moitié du village qui, en 1800, a 78 feux. Marie-Josèphe Georges, épouse de Guillaume Bodart, resta dans les flammes avec ses trois enfants (trois garçons de 4,3 et 1 an) ainsi que François Hontois. Le deux mai, Pierre Hontoy, frère du précédent, et le 3 mai Jeanne Hontoy, leur sœur, moururent des suites de leurs brûlures. 7 victimes, 36 maisons (chaumières petites, assemblage de bois de charpente dont les intervalles remplis d’un clayonnage recouvert de terre batture, chaume sur toit).
L’abbé Xhardé, mort en 1786, fut enterré dans le chœur de l’église. Ses ossements retrouvés lors du pavage de l’église en 1934, furent déposés au cimetière.
Il fut remplacé par Mr l’abbé Swolfs de 1786 à 1826. (40 ans)
Celui-là en a vu ! La bataille du 24 mai 1790 – la Révolution française – Napoléon – Guillaume I. Est mort quatre ans avant notre indépendance.
Vanité des vanités !
Je vous ai cité quelques grands noms d’alors. Disparus depuis 150 ans seulement. Et oubliés ! La mort en les enlevant nous instruit de ce qu’ils étaient en réalité. Selon l’image de Bossuet, « ils se mesurent à leur cercueil . » Pour vos ancêtres, c’étaient d’illustres personnages. Pour vous, 150 ans après ? Ils ne sont plus rien ; leur nom même est oublié. Qui pourrait me dire les noms du comte de Rochefort, du seigneur de Mirwart, de l’abbé de Saint-Hubbert, du prince évêque de Liège ? Ils sont tombés dans le gouffre de l’oubli.
Vanité des vanités !
La gloire est une fumée. La grandeur est poussière. La vie humaine est de quelques jours. L’éclat de ce monde est tout de suite disparu. Vanité des vanités … excepté servir Dieu. La mort qui enlève tout, si elle est sainte donne tout, au plus petit comme au plus grand. La mort sainte donne la gloire du paradis, la vraie grandeur des élus, l’éternelle vie du ciel.
Au point de vue temporel, Bure (avec une partie de Tellin) est sous la souveraineté du Prince-Evêque de Liège, et est donc soumis aux lois civiles, pénales, aux règlements administratifs, fiscaux de la Principauté.
Mais entre le Souverain et les sujets, il y a le Seigneur : l’Abbé de St Hubert, possesseur d’une villa à Bure, créateur de la haute cour de justice (mayeur et 6 échevins), tuteur de la communauté représentée par l’assemblée des chefs de famille (celle-ci désigne pour ses affaires des commis ou bourgmestre).
Au point de vue spirituel, la paroisse dépend du Prince Evêque de Liège et est comprise dans l’archidiaconé de Famenne, dans le décanat de Rochefort (Behogne).

 

LA PRINCIPAUTE DE LIEGE


En vous contant les faits qui se passèrent en Belgique, à Bure, sous Marie-Thérèse et Joseph II – ainsi je situais facilement les débuts de notre église – je ne vous ai pas dit une chose importante, capitale pour Bure : nous étions de la Principauté de Liège. Or la principauté de Liège faisait exception sur tout le reste de la Belgique. Elle était indépendante des Pays-Bas. Situation actuelle du Grand-Duché de Luxembourg. Le reste de la Belgique, qu’on appelait Pays-Bas, avait été réuni sous un même sceptre.
Au XIV siècle un duc de Bourgogne, Philippe Le Hardi, ayant épousé Marguerite de Mâle, était devenu souverain de Flandre. Son petit-fils, Philippe Le Bon, duc de Bourgogne et comte de Flandre donc, avait acheté le marquisat de Namur au Marquis Jean II, criblé de dettes. Sa cousine, Jacqueline de Bavière, lui céda contrainte et forcée, le Hainaut et la Hollande. Sa tante Elisabeth de Görlitz, lui engagea son duché de Luxembourg moyennant une rente viagère.
Voilà comment, par mariage, héritage, vente, les Pays-Bas avaient été réunis sous le même sceptre.
Grupont et Mirwart, qui sont de la paroisse de Bure, sont du duché de Luxembourg.

XV  -  Philippe le Bon (Pays-Bas – Bourgogne)

Charles le Téméraire essaye de réunir ses deux groupes d’Etats

Marie de Bourgogne épouse Maximilien d’Autriche

Philippe le Beau épouse Jeanne d’Espagne

XVI  -  Charles-Quint : Pays-Bas, Espagne, Autriche

a)    Philippe II, fils de Charles V : Pays-Bas et Espagne (Réforme, Révolution)

b)    Ferdinand, frère de Charles V : Autriche

XVII  -  Isabelle (période espagnole), mariée à Albert d’Autriche

« le siècle de malheur » (guerre entre la France (Louis XIV) et l’Espagne)

XVIII période autrichienne.

Les héritiers de Philippe le Bon sont non pas rois de Belgique (cela n’existe pas) mais ducs de Luxembourg, comtes de Flandre, etc… comme ils héritaient encore d’autres payx (Espagne, Autriche).
Marie-Thérèse et Joseph II étaient maîtres, souverains des autres provinces qui constituent la Belgique actuelle. A leur avènement, ils juraient de garder les privilèges et institutions de ces provinces, de gouverner le Luxembourg, le Hainaut, le Brabant, etc…selon leurs lois, leurs usages, leurs libertés particulières. Mais les choses pouvaient se gâter, comme vous avez vu pour Joseph II.
Donc Marie-Thérèse et Joseph ne sont pas maître de la Principauté de Liège.
Chaque souverain se montre jaloux de ses prérogatives territoriales. Ainsi un huissier du Luxembourg en 1739 ayant signifié un décret du Conseil de Luxem – bourg au château de Rochefort, l’évêque Georges Louis de Berg se crut offensé au point d’intervenir en publiant un édit qui annule l’exploit étranger, fait défense à l’officier du compte et au tribunaux liégeois d’y référer, bien plus ordonne de courir sus aux huissiers luxembourgeois qui se présenteraient pour instrumenter Rochefort ou des villages voisins liégeois du comté, de les conduire prisonniers à Liège et promet à titre de prise en cas de capture une somme de 100 florins.
Pourquoi cette exception ? Pourquoi cette indépendance ? Pourquoi les ducs de Bourgogne n’ont-ils pas pu mettre la main sur cette terre ?
Parce que le souverain de Liège, le prince de Liège était l’évêque de Liège, nommé par le chapitre (60 chanoines de la cathédrale Saint-Lambert). A chaque d’évêque, cela n’allait pas comme dans les autres duchés, marquisats, comtés où le fils héritait de son père. Il fallait nommer à chaque fois un nouveau Prince-Evêque. Les chanoines procédaient à cette élection. Comme il s’agissait d’un Prince-Evêque, la France, l’Allemagne, l’Autriche manoeuvraient pour avoir un prince-évêque favorable à leur politique. S’il y en eut de bons, d’excellents, il faut avouer qu’il y en eut parfois de médiocres.
Le principauté, enclavée dans les Pays-Bas, étaient un grand fief de l’empire d’Allemagne et faisait partie du cercle de Westphalie. Donc dépendance plutôt nominale de l’Empereur.
Pouvoir exécutif : le Prince-Evêque élu par les chanoines, confirmé par le pape. Son autorité n’est pas absolue, mais limitée par le serment qu’il doit prêter d’observer la paix du pays, les privilèges, les capitulations, les conditions que les chanoines lui imposent pour voter pour lui.
Le Prince-Evêque règne mais doit gouverner avec le chapitre, les Etats.
Pouvoir législatif : exercé par le Prince et les Etats

Etat primaire : les 60 chanoines tréfonciers

Etat noble

Etats tiers : députés des 23 villes de la Principauté.

« un état, deux états, pas d’état ; trois états, un états »

Pouvoir judiciaire : plusieurs cours…

Communautés rurales :

1)    un échevinage

2)    un magistrat recevant les ordres, les édits des mains du bailli

3)    assemblée de la communauté

4)    un corps d’officiers représentant l’autorité publique

L’histoire de la Principauté, au point de vue extérieur, offre peu d’évènements. L’intérêt de cette histoire, de notre histoire, réside dans son évolution interne. On s’y disputait ferme, en matière civile et religieuse. Discussion entre le Prince-Evêque, les chanoines, les nobles, les Etats, les corporations, les bourgeois, les architectes, les curés, les diverses cours (tribunaux). Discussion pour augmenter l’autorité, ou la diminuer – restreindre les privilèges ou les étendre – bref chacun se démenant pour ses droits, ses libertés, ses privilèges, ses intérêts.
La cité ardente vit parfois des démêlés parfois bien sanglants. Vous avez entendu parler des 600 Franchimontois, par exemple et de La Mark, du « sanglier des Ardennes ». Je dois dire qu’on ne voit pas les gens de Bure figurer en vedette dans les tragédies de la Principauté.
Au point de vu extérieur, la Principauté était un Etat neutre. Rappelez-vous la neutralité de la Belgique de 1830 à 1914, garantie par les grandes puissances, par dessus le marché.
La neutralité de la Principauté fut une neutralité désarmée. Le Prince de Liège n’avait pas d’armée permanente. Un corps de volontaires comprenant 12 compagnies de 50 hommes chacune formait en temps de paix toute sa troupe. Pour pouvoir à la défense de la Principauté, l’Evêque avait le droit d’ordonner des levées, d’appeler sous les drapeaux tous les hommes. Au XVIII siècle, aucune levée, aucune conscription ne vint arracher à leurs occupations les habitants de Bure.
A cause de cette neutralité désarmée, Français, Autrichiens, Hollandais traversaient le pays en temps de guerre pour se battre comme ils l’entendaient. Moyennant des indemnités pécuniaires ( ?) il leur était loisible de s’y ravitailler à leur gré. Cela vous explique comment du temps de Marie-Thérèse, les impériaux vinrent camper à Rochefort et réquisitionner dans les environs et comment sous Joseph II, les patriotes Brabançons vinrent se battre contre les Kaizerlichs à Bure.
Au temps où fut construite notre église, la Principauté de Liège comprenait 23 villes et plus de 600 villages. Sa population était de 500.000 habitants. La prospérité matérielle était très grande alors que le siècle précédent avait été calamiteux, le siècle de malheur. Mais maintenant, la prospérité est revenue. La Principauté était divisée administrativement pour la perception des impôts, l’exécution des édits, la police du payx, en 20 baillages ou quartiers (prévôt, bailli ou drossard). Au nord de la Lesse s’étendait le grand baillage du Condroz, ayant pour capitale Ciney, pour chef un bailli. Au sud de la Lesse, se trouvait le quartier d’Amont ou prévôté de Revogne, commandé par le prévôt de Revogne.
D’après le révérend Père de Pierpont, recteur des Jésuites à Arlon, ses ancêtres étaient seigneurs de Revogne. Son arrière grand-père, Albert Dieudonné de Pierpont, est enterré à Revogne. C’était le dernier des de Pierpont. Heureusement il eut onze enfants qui tous se marièrent et eurent une nombreuse descendance (8 garçons et 3 filles). Un des onze eut le nez gelé dans la campagne de Russie. Le dernier des onze, Constant, est le grand-père du R. Père. Il y a des membres de cette famille à Rochefort : Valentine de Pierpont qui fait partie du conseil communal.
D’autre part, Mr le curé de Honnay (Revogne) me communique : « Revogne » était le chef-lieu d’une prévôté ou châtellenie qui s’étendait d’Anseremme jusqu’à Bure. (Anseremme-Ave-Baronville-Bure et une partie de Tellin-Chleux-Falmignoul-Honnay-Lavaux et une partie de Froidlieu-Mesnil Eglise avec Maisoncelle-Neuville-Martouzin-Revogne-Geny, remis plus tard à la seigneurie d’Agimont, Wancenne-Vencimont-Villers sur Lesse-Wavreille et Bellevaux.
Liste des prévôts à partir de 1708 : Baron de Mérode – le sieur Guillaume, baron de Moreau, seigneur de Neuville – 1744, Jean de Guillaume, baron de Neuville et d’Hermalle – 1751, Jean Frédéric, baron de Clerc, époux de Jeanne Catherine de Moreau, -1771, 1783, 1785, Nicolas Toussaint de Thiers, seigneur de Skeuve, époux de Marie Joséphine de Clerc.
Il y avait aussi des lieutenants prévôts : 1722, Dubois de Féroge ( ?) –1750, Sieur Renier.
Bure faisait partie de la prévôté de Revogne, ainsi qu’Anseremme, Ave, Lavaux Ste Anne, Belvaux, Resteigne, Wavreille, Honnay tandis que Hour-Havenne, Focant, Pondrome faisaient partie du comté de Namur et que Lesterny, Grupont, Masbourg, Han sur Lesse, Chanly, Wellin, Mirwart, Awenne étaient du duché de Luxembourg.
Vous le voyez, cela ne concorde pas avec la géographie qu’on vous a enseignée à l’école. Mais ce n’est pas là la plus grande différence avec le régime actuel. Ce sont deux régimes totalement différents. Nous verrons plus tard quelques-unes de ces différences.
Pour la période qui commence avec la construction de notre église, 1738 et qui se termine avec l’invasion de la Principauté par les Révolutionnaires français, novembre 1792, voici les noms de nos souverains et quelques faits d’ordre plutôt secondaire qui peuvent vous intéresser.

Georges-Louise de Berhes (1724-1743)

Elu avec l’appui de la France – Prince autoritaire et bienfaisant – Lutte contre le jansénisme (plusieurs ecclésiastiques de sa principauté sont jansénistes dont un ancien curé de St Hubert) – Bien des ennuis – Les oblige à adhérer à la Bulle Unigenitus – Les récalcitrants trouvent asile à Maestricht – Couronne sa carrière en instituant ses légataires universels « Les pauvres de la cité de Liège, ses frères en Jésus-Christ » - Les pauvres veulent avoir le capital et se le partager. Emeutes. On leur donne une partie ; le reste est placé et sert à la bienfaisance.

Jean-Théodore de Bavière (1744-1763)

De la famille des Mittelbach – l’incrédulité pénètre dans son diocèse – C’est l’époque des « philosophes » des « encyclopédistes » : Voltaire, Rousseau, d’Alembert, Diderot, Pères spirituels de la Révolution. Leurs écrits, malgré la surveillance des autorités, entrent dans le diocèse.

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