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La révolution liégeoise. (Lamotte)

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Les idées nouvelles venues de France, proposées par les philosophes incrédules, les Encyclopédistes, vont porter leurs fruits. Travaillé par ces idées, un groupe de mécontents prétend limiter les pouvoirs du Prince-Evêque. Un minime incident à Spa (la fermeture d'une maison de jeux par le Prince-Evêque) fut le prétexte du conflit de 1785. - « Le 14 juillet 1789, le peuple de Paris prend la Bastille. » - Enhardis par cet exemple, les révolutionnaires liégeois prennent d'assaut l'hôtel de ville et la citadelle. Hoensbroeck se trouve tout à coup entouré d'une foule tumultueuse, déchaînée, hurlante. Épouvanté, il promit tout ce qu'on voulut et se hâta de fuir jusqu'à Trèves. Le succès de mouvement alluma dans la Principauté une véritable fièvre d'indépendance. Il y eu les excès habituels de toute révolution. Le peuple des campagnes souffrait, de la disette de grains, après le rude hiver  1788-1789. Parmi les paysans du Condroz naissait un mouvement anticlérical dirigé contre la dîme due à l'Eglise.
Le peuple du Condroz se rendait de village en village, demandant l'abolition des privilèges des seigneurs et du clergé. Des bandes arrivèrent jusqu'à Buissonville y exerçant leur piraterie, obligeant les particuliers à leur donner à boire et à manger, s'emparant du grain qu'ils jugeaient superflu pour le distribuer aux indigents. A Rochefort, il y eut aussi une émeute contre l'abbaye St Remy.
La révolution liégeoise fut réprimée par les troupes autrichiennes qui avaient réprimé la révolution brabançonne. (Révolutions de caractères opposés) Les Autrichiens entrèrent à Liège le 13-1-1791. Les plus compromis des révoltés se sauvèrent en France – des gens de Liège, Spa, Huy, Dinant, - d'où ils reviendront avec des révolutionnaires français. Tout mouvement insurrectionnel était momentanément comprimé en Belgique, et pendant un an et demi (janvier 1791 à juillet 1792) nos provinces jouirent d'une apparente tranquillité, suivant d'un œil anxieux les progrès de l'orage qui s'élevait sur le ciel de la France et devait bientôt les atteindre.
de Méan ( 1792-1794)
fut le dernier Prince-Evêque – la Révolution française déferle sur notre pays – le Prince-Evêque doit se sauver – la Convention décrète l'annexion de la Principauté le 1 octobre 1795 – au coeur de la cité la cathédrale St Lambert s'écroule sous la pioche des jacobins liégeois. Le despotisme français fait regretter bientôt celui des évêques.
La principauté « millénaire » n'est plus qu'une souvenir historique, le « ci-devant Pays de Liège. »
L'Ancien Régime s'est écroulé.
Réflexion sur:
la neutralité – champ de bataille.
Le mouvement des alliances – obéir au gouvernement.
La prospérité et les calamités agricoles, guerre, peste, famine.
Rien de nouveau: loterie, tarifs douaniers, pauvres, chômeurs, etc...
l'évolution continuelle des institutions, des gouvernements (mécontentements, divisions, émeutes, révolutions, : 1-brabançonne, 2-liégeoise, 3-française, 4-de 1830.)
a) ni les gouvernants, ni les gouvernés ne sont des anges. Dans les institutions, périodes de service, de privilèges, des abus.
b) et puis on veut du changement. Dans la fable « Les grenouilles qui demandent un roi » La Fontaine, imitant Phèdre (vieux fabuliste d'il y a presque 2000 ans) ridiculise les hommes représentés par les grenouilles qui importunes le dieu Jupin pour avoir de nouveaux gouvernements, n'étant jamais satisfaites du gouvernement dont elles jouissent. A la fin « le monarques de dieux » leur envoie une grue qui les croque et les tue, qui les gobe à plaisir. Et grenouilles de se plaindre. Jupin leur répond en leur reprochant d'avoir voulu elles-mêmes remplacer l'autre roi débonnaire et doux. Et de conclure: « De celui-ci contentez-vous de peur d'en rencontrer un pire. »
En 805, Walcaud, évêque de Liège, donne à l'abbaye de St Hubert plusieurs terres dont Bure. 5Kurth, Cartulaire de l'abbaye de St Hubert)
L'avouerie de Bure est « vendue » en 1243 pa Gilles de Tellin à Rochefort, évêque de Liège.
L'Avoué est un laïc protégeant, surveillant les biens des religieux. A XII, XIII sièvle, ce n'était plus une charge, mais les avoués conservaient les privilèges, les revenus. L'évêque de Liège rachète beaucoup d'avoueries.
Les habitants de Bure au XV siècle doivent faire moudre leur grain à Belvaux.
En 1558, un autel de Ste Barbe existe dans l'église de Bure.
En 1684, il est reconnu que la ville de Rochefort et de nombreaux villages, dont >Bure, appartiennent à la principauté de Liège.
Le siècle de malheur (Kurth)
La famine et la peste se joignirent aux maux de la guerre. La tradition a conservé le souvenir de la peste de 1636. D'après Calozet, Sartay, hameau à 3 km d'Awenne (1maison) est ce qui reste d'un village détruit en 1645, traversé par l'ancienne grand'route « Chemin du Haut Conduit ». Il y a trouvé les fondations d'une tour dont les murs mesuraient 1m50.
Au XVII siècles, nos campagnes retournent à un état voisin de la barbarie. Passages de troupes amies ou ennemies qui réquisitionnent bétail, récoltes, fourrages. Pillages, incendies, destruction des récoltes. On dévaste systématiquement le pays pour que les adversaires ne trouvent pas de subsistance. Une misère épouvantable règne dans nos campagnes, le pays est infesté de mendiants et de brigands. L'ignorance est profonde. On poursuit de prétendus sorciers. A Bure, 29 avril 1950, Gilette Gaya (de Soy) st acquittée du crime de sorcellerie. Les frais du procès sont à payer par les bourgeois de Bure. (407 florins et 7 patars)

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