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LES GRANDES EPREUVES

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Le XVII siècle! Siècle de malheur: la guerre, la peste, la famine éprouvèrent la Belgique.
La guerre: Les archives d'Arlon nous disent dans une note de 1650 que le hameau de Nive fut détruit, rasé par la guerre.
La peste: On a conservé dans le village le souvenir de cette peste. Elle fit sans doute de nombreuses victimes. Elle apparait à Rochefort en 1621, en 1626 ...; en 1633, la moitié de la population de Rochefort mourut de ce fléau (333 personnes pendant l'été). Dans beaucoup de village, les grains demeuraient aux champs faute de bras pour les rentrer. C'est d'alors que date le pèlerinage rocherfortois à N.D. de Foy. A Mirwart, un particulier érigea une petite chapelle à St Roch durant la peste qui a désolé ce pays-ci en 1636.
La famine; Nos régions furent pillées, incendiées, ravagées par la soldatesque amie ou ennemie. Des hivers rudes sévirent. En 1649, les grains vinrent à manquer. Les prix furent si élevés que le pain était inaccessible aux pauvres.

COTE ECONOMIQUE.

La suppression du maximum, la chute des assignats et la ruine des imprudents détenteurs de ce papier-monnaie (Pologne-Allemagne) sont les principaux évènements économiques de cette époque. La fortune publique est gravement atteinte par les impositions de toutes sortes. Le 30 décembre 1795 le Directoire rend obligatoire la loi sur le timbre et l'enregistrement instituant un impôt indirect dépassant de beaucoup les anciens droits seigneuriaux. Mais la mesure la plus odieuse fut l'emprunt forcé de l'an IV. Il est fait un appel de fonds de 600 millions en forme d'emprunt sur les citoyens aisés de chaque département. En Belgique, cet emprunt forcé doit être payé en numéraire métallique ou en argent en or ... L'administration centrale de Sambre et Meuse proclame dans une circulaire adressée à ses « frères » du département (taxé à 1 950 000 livres). « Ce sont principalement les grandes fortunes, les citoyens aisés que la République appelle à l'honneur de relever le trésor national. »
L'administration municipale de Rochefort doit donc désigner quels sont les citoyens aisés qui auront cet honneur et pour quelle somme chacun serait taxé. On ne trouvait personne pour accepter l'honneur de raviver le trésor. La répartition fut faite par le commissaire P. A cette époque le numéraire était si rare, les habitants épuisés par les prestations militaires étaient si pauvres que, malgré la sévérité républicaine, les taxes de l'emprunt n'étaient pas encore payées entièrement en 1798. Malgré ses engagements, la République ne remboursa pas son emprunt. Les coupons de l'emprunt forcé allèrent rejoindre la masse des assignats comme non-valeurs.

 

Exécution militaire


En septembre 1796, l'administration municipale reçut l'ordre de percevoir une contribution foncière de 15 000 livres. Ce nouvel impôt, d'un genre inconnu jusque là, dans la partie liégeoise du pays, suscite les plaintes les plus vives. Pour dompter les récalcitrants, l'autorité républicaine envoie dans le canton, en octobre, l'exécution militaire. (exécution militaire à Bure.) On désignait ainsi un piquet de dragons envoyé chez ceux qui ne payaient pas. Ils devaient loger, nourrir et donner 40 sous de solde par jour et par soldat. On comprend que de pareils hôtes fissent réfléchir les plus récalcitrants.

Comité provisoire.


Les 18 agents municipaux, devant ces mesures vexatoires, firent un petit coup d'état: ils donnèrent leur démission. Le résultat de cette mesure fut loin d'être heureux. Le commissaire P les remplaça par des agents plus fervents. Et il leur fit donner par les communes une bonne indemnité de déplacement. Voyant qu'ils avaient fait une boulette, nos agents municipaux réunis à Jemelle retirèrent leur démission ... et furent réinstallés par l'administration centrale de Namur le 14 janvier 1797.

Impôts directs.


A partir de l'an V, il fut perçu régulièrement: une contribution foncière, (maisons, terrains) – une contribution personnelle (revenus, chevaux, mulets, etc.) - un droit de patente (commerce, industrie, etc.). La contribution foncière fut fixée pour l'an V à n28 980 livres pour le canton de Rochefort (1883 livres pour Bure). - la contribution personnelle en l'an V s'éleva à 11 027 livres pour le canton. (808 livres pour Bure, total 2681 livres). Sur 100 livres de contribution, Bure devait payer 6 ½ de contribution foncière et 7 1/3 de contribution personnelle. Quand la commune avait connaissance du chiffre d'impôt lui attribué, la division s'opérait entre les contribuables d'après un tableau établi chaque année par l'agent municipal et cinq répartiteurs. Inutile de dire que ces impôts républicains dépassaient de beaucoup les impôts de l'Ancien Régime, des tyrans, des vampires, des oppresseurs du peuple. L'impôt atteignait la ½, parfois 2/3 du prix de location d'un bonnier de terre.

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