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FAMINE DE 1740

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L'hiver de 1740, froid excessif (comme 1709) surtout pendant tout janvier, a commencé à la Toussant 1739, a été très rude jusqu'à le fin St Jean 1740 avec de fortes gelées et grande quantité de neige. Il y a eu fort peu de grain. La amine de 1740 fut épouvantable. Le peuple cueillait et ramassait à la campagne toutes sortes d'herbes sauvages pour faire la soupe. On mangeait des avoines, pois et vesces. Le muid d'épeautre valait six écus, le stier de seigle douze escalins et le reste à proportion. Enfin ce fut une terrible année remplie de misères. On a tué une terrible quantité de bœufs et de vaches faute de fourrage. On a seulement commencé à faire le peu de moisson qu'on pouvait au commencement de septembre et au mois d'octobre il a neigé et gelé de sorte qu'il y avait encore au Noël, sur les campagnes, des pois et de vesces et que la moisson n'était point achevée.
« Heureux ceux qui auront de l'avoine pour manger! » 1740 – le 13 mai, gelée – le 16 mai, neige avec grand vent du nord - le 19 mai, vent du nord avec grêle – vers la fin juillet, trois jours de gelée en glace le matin – octobre, la neige couvre les « marsages » demeurés sur terre.
-de 1744 à 1746, une maladie contagieuse sévit parmi les bestiaux. Le Prince combat l'épizootie en interdisant l'entrée des bêtes provenant des pays infestés et en ordonnant l'abattage des bêtes malades. Le Prince Jean-Théodore mourut le 27-1-1763 en se faisant lire la Passion du Sauveur.
Un remède de cette époque (archives d'Arlon) contre la cocotte: une poignée de racine (½) et feuille (½) d'angélique, 1 sou de « tériac » de Venise – 1 sou de vitriol blanc - ¼ de houille de chambre – 1 pinte d'eau – faire bouillir le tout réduit d'un quart – donner à boire à jeun – laisser manger deux heures après.
La même année mourut à l'âge de 72 ans (11 octobre) le suffragant Mgr Jacquet, celui qui vint consacrer cette église. Mgr Jacquet avait eu une part importante dans l'administration du diocèse pendant le règne de de Berghes et de Jean-Théodore de Bavière. Il avait établi une école publique à Rochefort et fondé plusieurs bourses d'études en faveur des habitants de Rochefort. Après la mort du Prince-Evêque Jean-Théodore le chapitre supprime « la loterie de Liège ». Jean-Théodore avait en 1762 à établir une loterie sous ce nom. Elle était composée de 100.000 billets à 50 livres de France le billet, ce qui fait un capital d'un million. Ce capital était réparti en 66.000 lots gagnants et 8 primes. Le bénéfice des sociétaires consistait dans les 10% qu'ils retenaient sur la valeur des lots gagnants et des primes. (Pas trop!) Faut croire que l'appât des lots a toujours attiré le public. Aux yeux du chapitre, la loterie n'est qu'un vide-bourse des habitants. D'où suppression de la loterie.
Charles d'Oultremont ( 1763-1771)
Un liégeois – lutte contre l'impiété et les écrits des impies – grande dévotion envers l'Eucharistie – établit l'association de l'Adoration perpétuelle – tâche de trouver de nouveaux procédés pour travailler le fer – l'industrie métallurgique est très florissante dans la Principauté. Pour fondre et préparer le fer, on se servait jusqu'ici du charbon de bois. Le bois devient rare et coûteux. Au frais du pays, Limbourg fait des recherches pour le remplacer par la houille, le charbon de terre. Ces essais n'aboutissent guère. Le procédé fut découvert en Angleterre en 1750, perfectionné en 1784.
En Belgique, le 1er haut fourneau fut construit 40 ans après en 1823 par Cokeril à Seraing.
Dans la Principauté, la fabrication des clous était florissante. Le Gouvernement des Pays-Bas pour favoriser une clouterie, établie récemment à Charleroi, met des impositions sur le fer aux frontières de la Principauté e, pour renchérir les clous de la Principauté et favoriser les clous des Pays-Bas. -Lutte des tarifs douaniers.
Vers 1770, il y eu une grande disette, d'où cherté des vivres. Le Prince-Evêque, voulant construire un hôpital pour les mendiants vaides, autorisa une loterie en 1771. Capital 340.000 florins, 20.000 billets, 10.000 lots et 36 primes. Le bénéfice pour l'hôpital est de 10% sur les lots.


Velbruck (1772-1784)


Allemand – lutte contre l'incrédulité qui augmente dans le diocèse – la Franc Maçonnerie pénètre également – il voulut, pour soulager les pauvres, occuper des mendiants (chômeurs) en morcelant, vendant, louant les biens communaux. Ne put réussir devant l'opposition des Etats – on vient de retrouver cette année (1938) les ossements de Velbruck en démolissant un vieux carmel de Liège.


Hoensbroeck (1784-1792)


eut à lutter contre la philosophie incrédule contre les usurpations du gouvernement des Pays-Bas, les innovation de Joseph II -il y eut également sous son règne la révolution liégeoise. - en 1788-1789 l'hiver fut très rude, aussi la principauté souffrit d'une disette de grain. Le Prince-Evêque défend la sortie des grains hors du territoire.
Apreté de l'hiver de 1788, froid, long, constant. Le 26 novembre, la Sambre fut fermée par les glaces et la Meuse, qu'on traversait en décembre avec des chariots pesamment chargés.

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