Jean & Maurice AbelJean et Maurice Abel sont originaires d’Emptinne. Ils sont tous deux prêtres. Ils ont 72 et 75 ans. Leur papa était instituteur à l’école du village. Ils ont passé leur école primaire avec lui et d’autres enfants d’Emptinne dont Auguste Ligot et Jules Delfosse, présents dimanche. Ils font partie d’une famille de six enfants, trois filles et trois garçons, qui sont encore tous en vie. Ils exercent leur apostolat au Brésil, dans le cadre de Fidei donum: Ce sont les deux mots latins par lesquels débutait une Encyclique de Pie XII, en 1957. Il demandait aux évêques de laisser des prêtres de chez eux en mission à l’étranger. Ils sont une vingtaine dans le diocèse de Namur à œuvrer au Brésil, en République centrafricaine, au Venezuela, au Canada ou en France. Depuis le 22 août et jusqu’à la mi-octobre, les frères Abel sont de retour au pays. Maurice a fêté dimanche à Emptinne, en famille et avec quelques Emptinnois, cinquante ans de sacerdoce. Une cérémonie qui a aussi accueilli le baptême d’une petite Juliette, âgée de deux ans.

Curés de paroisses

Maurice Abel a été ordonné prêtre le 22 juillet 1962 par l’évêque d’alors, Mgr Charue. Il y a 43 ans, Maurice quittait Namur où ses parents s’étaient installés, à la retraite du papa, à Salzinnes. Il célébra sa messe de prémices à la paroisse Sainte-Julienne et, le dimanche suivant, vint en célébrer une autre à Emptinne. Il fut alors vicaire à la paroisse de Sainte-Croix, à Saint-Servais.

C’est dans la même église dédiée à saint Martin à Emptinne que le Padre Maurice Abel a fêté ses cinquante ans de sacerdoce, avec son frère Jean. Ils sont tous deux curés de paroisse dans l’État de Bahia; Maurice, dans la paroisse Saint-Gonzague de la retraite à Salvador de Bahia, et Jean est responsable de secteur pastoral. Des paroisses de 100 000 âmes… Ils exercent un apostolat religieux mais inséparable de l’aspect social.

Si Jean revient tous les deux ans au pays, Maurice y revient chaque année. Pendant ces épisodes namurois, ils vont de paroisse en paroisse parler du Brésil et recueillir un peu d’argent pour leurs paroisses. C’est ce qu’a aussi fait Jean, dimanche, à Ciney.

Le souvenir du village

Avant de commencer la messe, Maurice a rappelé des souvenirs de sa jeunesse à Emptinne : l’abbé Legrand, la messe de minuit, Narcisse Carton, Pierre Viroux, la maison…

«C’est ici que tout a commencé», dit-il, en désignant les fonts baptismaux. Et il a invité les membres de sa famille et les autres baptisés à Emptinne à venir vénérer ce lieu. Jean s’est chargé de l’homélie, s’attachant à associer à l’Évangile du jour aux souvenirs d’enfance et de sa famille.

Une messe pas comme les autres, toute simple mais tellement empreinte d’émotion.


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